CARMELIDE - Le blog de Yeril

Une bonne journée qui commence, tout d'abord il semble vouloir faire beau, et en plus on commence à 9h au lieu de 8 (le moniteur accompagne des stagiaires passant le permis).

Normallement aujourd'hui, nous commençons à faire nos premiers tours de roue avec le car. Effectivement, à notre arrivée, rendez-vous devant l'engin. Notre moniteur est là mais pas encore disponible, c'est un second formateur qui nous ouvre les portes du jouet et nous donne ses consignes : quelques explications simples sur le réglage du siège, que si il entend des vitesses craquer ça va crier, frein de parc, chronotachygraphe... voila l'essentiel. Notre mission si nous l'acceptons (musique de mission impossible en fond) est de faire des marches avant et marche arrière sur une piste qui fait 100m et de préférence en ligne droite, le car devant rester entre les deux lignes blanches de démarcation de la piste. Si possible on fait un arrêt de précision sur la ligne blanche finale, mais surtout en faisant bien attention de ne pas dépasser : un talus se trouve 2m derrière et il est déjà arrivé que certains l'utilisent pour s'arrêter. Ceci dit, il nous souhaite bonne chance, d'y aller calmement et... il nous laisse !

Honneur aux dames, c'est Jacqueline notre ainée qui s'y colle la première. Elle a l'air plutôt pressée et nous lui laissons la place même si nous sommes nous aussi tous impatient d'essayer.

Tout d'abord même en temps que passager, on est pas rassuré de se retrouver dans un engin de 19 tonnes conduit par quelqu'un qui n'a jamais touché un autocar. En général dans ce genre d'engin on est plutôt habitué à avoir affaire à quelqu'un qui maîtrise bien. Il n'empêche que tout se passe bien. Ou plutôt il faut relativiser, ça se passe très bien pour des débutants c'est à dire que ça ne va pas vite, on a du mal à garder la ligne droite, l'arrêt est costaud, on a du mal à trouver les vitesses et l'arrêt de précision est approximatif...mais il n'y a pas de morts !

Jacqueline fait 2 allers-retours puis passe le volant au suivant, et le suivant... c'est moi !

Je m'installe au volant, déjà c'est pas évident de rentrer dans le siège. J'ai l'habitude : avec mes grandes jambes, quand je passe après une femme, je me retrouve souvent à risquer casser mes rotules sur le volant et c'est encore plus vrai ici où on se retrouve avec la colonne de direction entre les jambes. Je passe la marche arrière ce qui n'est pas plus compliqué qu'avec n'importe quelle voiture, on desserre le frein de parc, là rien à voir avec un frein à main de voiture, il s'agit d'une manette ridiculement petite et c'est parti. Première impression curieuse d'appuyer sur l'accélérateur et d'entendre le moteur réagir 10 mètres plus loin derrière soi. Le monstre démarre et ça semble aller très vite. Très vite dans le sens où j'imagine la même vitesse avec les plots sur la voie. Il faudra jouer de l'embrayage sans doute, mais notre formateur nous a dit qu'il aurait des explications à donner sur cette partie quand on y arriverait. Je recule donc tranquillement tout en prenant conscience du porte-à-faux quand on s'écarte de la ligne droite, surtout à l'arrière où il fait 3 mètres (c'est à dire que le bord du véhicule peut dépasser la ligne blanche, les roues arrière sont encore à 3m). L'arrêt en bout de piste est un peu brusque mais je suis bien sur la ligne blanche. La 1ère est très dure à trouver, mais dans les explications de base données, le formateur a bien expliqué qu'on pouvait démarrer en 2nde, voire en 3ème. Je tente donc la seconde et en effet, pas un accoup, les 280cv du car assurent un démarrage sans accoups et sans s'étouffer. Ca repart vite. Je tente la 3ème et tombe sur la 5ème, là le moteur a plus de mal... tant pis, je termine en 2nde, je trouverais la 3ème au second passage. Ma marche avant se termine en dehors de la ligne blanche de 30cm, pas encore pris la notion de la position des roues avant, je repars pour mon 2ème essai et j'essaye la même chose en mieux. Tout se passera déjà mieux, sauf l'arrêt de précision en marche arrière qui se termine encore de façon abrupte comme ce sera un peu le cas pour tout le monde. C'est grisant, c'est impressionnant et en même temps on se rend compte qu'on a beaucoup à apprendre dans la conduite. En tout cas ça ne viendrait à l'idée de personne d'aller sur la route directement (contrairement à la moto où on allait sur le lien d'entrainement au plateau comme si nous avions le permis, sur nos montures.

La matinée passe vite comme ça, nous nous relayons les uns après les autres jusqu'à midi, tout se passe bien, et tout le monde a l'air vraiment heureux de cette belle matinée.

Pour vous donner une idée de ce que donne la marche arrière, j'ajoute une petite vidéo de démonstration (Jean-François au volant et Thierry en co-pilote)  dans le prochain article demain ainsi que vous raconter la suite de cette journée plus orientée sur les "vérifs" .