Le transporteur
J'ai fais récemment ce qui est sans doute la meilleure mission d'intérim de ma vie d'intérimaire. : 3 jours en tant que chauffeur pour le WIF.
Le WIF késako ? il s'agit du Webdesign International Festival qui se déroulait du 17 au 19 avril 2008
Pour la partie qui m'intéresse, il s'agissait de conduire entre gare et aéroport, hôtel, festival, les personalités et conférenciers invités lors de ce festival. Sponsorisé par Toyota, je savais donc quel marque de voiture j'allais conduire.
Une réunion préparatoire quelques jours avant pour prendre connaissance de ce qui nous attendait avec le responsable de Toyota, Agnès J. une des responsables de l'organisation du WIF qui nous aurait sous sa responsabilité et 16 pingouins dont moi. Une équipe de jour (8h-18h), une équipe du soir (18h-2h) et fort logiquement 8 voitures. Contrairement à ce à quoi nous nous attendions, il ne s'agit pas uniquement de Toyota Prius, mais de plusieurs modèles différents de la gamme (Yaris, Auris, Verso, Avensis et Prius la voiture hybride).
L'organisation se fait, je serais d'équipe de jour avec une berline Avensis (20 à 32000 euros suivant les modèles^^)
Si vous ne voyez pas ce que c'est, j'ai pu faire quelques photos (et je crois que tous les chauffeurs ont pris leur voiture en photo ;) )
Une vraie routière, c'est à dire pas vraiment adaptée à de la ville ou aux petites routes de campagne en raison du gabarit, de l'impression de poids dans les reprises, mais un vrai confort une fois qu'elle est lancée. Seule ombre au tableau, elle dispose d'un GPS intégré (dont on voit l'écran sur la photo ci-dessus)... mais je n'ai jamais réussi à le régler et comprendre sa logique : quand je me trouvais au Zénith, il m'indiquait que j'étais sur la place du tribunal (pour ceux qui ne connaissent pas, il y a quand même bien 6 ou 7km entre les deux oO). Ce sera le seul point agaçant de la mission car je ne voulais pas non plus trop tripoter les boutons par peur de finir de tout dérégler et monsieur Toyota n'aurait pas été content.
Je commence donc la mission avec 7 autres collègues. Si les regards d'observation et le sérieux étaient de mise lors de la réunion préparatoire, la glace sera vite brisée et il va se trouver que nous allons former une équipe très sympa.
Pas de photo où nous sommes tous ensembles mais sur celle-ci il en manque juste 2, Marie-Laure qui était partie faire un client (enfin, faire le chauffeur hein, elle m'a pas rapporté 1 centime :p), et bien sûr moi puisque je prend la photo. Donc de gauche à droite : Romain, Pierre-Jean, Natacha, José, Roselyne et Karine grâce à qui j'étais là puisque c'est elle qui m'avait parlé de cette mission.
Honnêtement, je ne me souviens pas de toutes les personnes que j'ai transporté. Non que j'en ai amené des centaines mais j'aurais du noter au fur et à mesure. Après une semaine, tout ça commence déjà à se brouiller dans la tête... comme quoi il était temps que je fasse cet article. Alors je me souviens plus de certains moments plus marquants que d'autres.
- Tout d'abord le tout début : on est un peu dans l'angoisse comme tout début de mission intérim où on ne connait personne ni vraiment comment va se passer le boulot et en plus en dehors de quelques unes des filles qui ont pu tester la Prius autour de la technopole, on ne connait pas la voiture non plus. Ma première mission consiste à amener une organisatrice de la technopole jusqu'à la gare pour prendre en charge des personnes qui arrivent par le train. Elle est charmante mais j'ai assez de choses à assimiler et prendre en main la voiture, ce qui fait qu'une fois arrivé à la gare, je sais qu'elle m'a dit son prénom mais je ne m'en souviens même pas. Heureusement également qu'elle est très occupée (elle passera le temps du voyage au téléphone) et qu'elle ne sent pas que je ne suis pas encore à l'aise avec la voiture. Une fois arrivé à la gare quand même ça va mieux même s'il restera toujours l'appréhension d'avoir un problème avec la voiture, tout les autres transports seront beaucoup plus détendus.
- Mes premiers clients : Alors lors de la réunion préparatoire, on nous avait bien dit que toutes les personnes qui venaient ici étaient sympas et plus détendues que des hommes politiques ou autres grosses têtes car beaucoup étaient dans leur genre des artistes...sauf une personne, une anglaise ou américaine dont je n'avais pas noté le nom et qui parait il était très exigeante. Alors lorsque j'ai vu arriver ma première cliente avec 3 autres personnes parlant anglais, je me suis dit "c'est bon elle est pour moi". En arrivant elle me tend 2 sacs de course remplis de revues (au réveil un peu de muscu le matin ça fait du bien)...je me suis dit que ça commençait bien. En fait non... ou alors si c'était elle ça s'est vraiment bien passé. Je prend les bagages, coffre, et c'est parti. Les autres sont français mais parlent en anglais par politesse pour elle. Il s'agit de Nancy Frishberg . J'écoute leur conversation et je suis assez surpris de finallement bien comprendre ce dont ils parlent.
Le reste de la journée se passera à amener diverses personnes de la gare à l'hôtel, de l'hôtel à la technopole et inversement. L'organisation entre chauffeurs roule bien : nous avons un planning des personnes prévues, largement réalisable mais nous faisons en sorte qu'il y ait toujours des chauffeurs disponibles pour les imprévus qui arrivent fréquemment.
- L'imprévu : le cas le plus particulier pour moi a été de ramener en vitesse le responsable de la délégation Japonaise de la technopole à son Hôtel. De retour d'une mission, Agnès arrive alors que je suis en trian de garer la voiture et me demande de ramener ce monsieur à son hôtel et de demander à la réception de lui faire appeler un médecin. En effet, il n'a pas l'air au mieux de sa forme. Il s'affale sur la banquette arrière de la voiture et semble à la limite de l'évanouissement. Le voyage se passe dans l'angoisse de la question suivante "est-ce qu'il va gerber dans la voiture ou est-ce que j'aurais le temps d'arriver à l'hôtel ?" :D. Une fois arrivés, je l'accompagne et demande à la réceptionniste de lui appeler un médecin, cependant il semble ne pas en vouloir et explique qu'il a ses médicaments dans sa chambre, que le médecin est inutile. Comme bon lui semble et en effet, le lendemain je le recroiserais plusieurs fois et nettement plus en forme que lorsque je l'ai amené.
La première journée est composée de conférenciers, responsables d'entreprises, ingénieurs, écrivains.
Les journées suivante verront la moyenne d'âge baisser en raison de la compétition qui doit avoir lieu : 24h pour créer un site sur un thème imposé avec des équipes de plusieurs dizaines de pays. Les compétiteurs ont entre 20 et 25 ans pour la plupart.
Les demandes alors sont plus "exotiques". Je ramène un membre de l'quipe canadienne à son hôtel car ils sont arrivés avec leur matériel informatique bien sûr et le boulet de l'équipe a oublié son câble d'alimentation dans la chambre. Il se fait applaudir glorieusement par ses compatriotes à son retour :)
Les brésiliens sont nombreux. J'en amène un groupe depuis la technopole que j'amène jusqu'au Leclerc pas très loin, ils veulent faire des achats. Groupe très sympa, je les récupère en fin d'après midi avec une valise plein et une Wii sous le bras. Celui qui prend la place du passager devant parle quelques mots de français, et entre le français, l'anglais et quelques mots d'espagnol, on arrive à bien discuter de tout le temps qu'en ramène une partie à un hôtel, l'autre partie à un autre : de la Wii (très intéressant d'acheter ça en France, c'est 2 fois moins cher qu'au Brésil oO), de l'histoire de Limoges, des femmes au volant, du temps... de tout quoi.
Le dernier jour arrivera trop vite.
On commençerait presque à prendre l'habitude agréable de ce rythme : arrivée à 8h ou 9h, café et viennoiseries offertes, on papote, quelques trajets, le temps de lire le journal, repas, café, trajets, les creux sont occupés à la lecture du journal, à papoter avec les collègues, essayer de suivre un peu les conférences (certaines semblaient intéressantes pour moi mais pas de bol je n'étais pas là quand elles passaient). On a même suggéré à Agnès de prendre la place de l'équipe de nuit, un boulot aussi bien, on pouvait y être 18h/24.
Bref je vais conclure quand même en disant que ça restera sans doute un de mes meilleurs souvenirs professionnels même si ça n'a duré que 3 jours. 3 jours à se sentir bien en costard, une belle bagnole, des gens sympas, des conditions de travail sérieuses mais dans une excellente ambiance et avec une responsable un peu speedé et inquiète parfois mais toujours avec le sourire et sachant faire confiance, des collègues de tout horizons mais tous d'une compagnie agréable et sans prise de tête et le tout dans un environnement d'artistes et d'informaticiens...que demander de mieux ?
Pour donner une idée de l'ambience de la compétition, une photo au début (le photographe du Populaire du Centre a pris d'ailleurs pratiquement la même qui s'est trouvée en couverture du journal)
Et 24h après, la même table :
Le WIF késako ? il s'agit du Webdesign International Festival qui se déroulait du 17 au 19 avril 2008
Pour la partie qui m'intéresse, il s'agissait de conduire entre gare et aéroport, hôtel, festival, les personalités et conférenciers invités lors de ce festival. Sponsorisé par Toyota, je savais donc quel marque de voiture j'allais conduire.
Une réunion préparatoire quelques jours avant pour prendre connaissance de ce qui nous attendait avec le responsable de Toyota, Agnès J. une des responsables de l'organisation du WIF qui nous aurait sous sa responsabilité et 16 pingouins dont moi. Une équipe de jour (8h-18h), une équipe du soir (18h-2h) et fort logiquement 8 voitures. Contrairement à ce à quoi nous nous attendions, il ne s'agit pas uniquement de Toyota Prius, mais de plusieurs modèles différents de la gamme (Yaris, Auris, Verso, Avensis et Prius la voiture hybride).
L'organisation se fait, je serais d'équipe de jour avec une berline Avensis (20 à 32000 euros suivant les modèles^^)
Si vous ne voyez pas ce que c'est, j'ai pu faire quelques photos (et je crois que tous les chauffeurs ont pris leur voiture en photo ;) )
Une vraie routière, c'est à dire pas vraiment adaptée à de la ville ou aux petites routes de campagne en raison du gabarit, de l'impression de poids dans les reprises, mais un vrai confort une fois qu'elle est lancée. Seule ombre au tableau, elle dispose d'un GPS intégré (dont on voit l'écran sur la photo ci-dessus)... mais je n'ai jamais réussi à le régler et comprendre sa logique : quand je me trouvais au Zénith, il m'indiquait que j'étais sur la place du tribunal (pour ceux qui ne connaissent pas, il y a quand même bien 6 ou 7km entre les deux oO). Ce sera le seul point agaçant de la mission car je ne voulais pas non plus trop tripoter les boutons par peur de finir de tout dérégler et monsieur Toyota n'aurait pas été content.
Je commence donc la mission avec 7 autres collègues. Si les regards d'observation et le sérieux étaient de mise lors de la réunion préparatoire, la glace sera vite brisée et il va se trouver que nous allons former une équipe très sympa.
Pas de photo où nous sommes tous ensembles mais sur celle-ci il en manque juste 2, Marie-Laure qui était partie faire un client (enfin, faire le chauffeur hein, elle m'a pas rapporté 1 centime :p), et bien sûr moi puisque je prend la photo. Donc de gauche à droite : Romain, Pierre-Jean, Natacha, José, Roselyne et Karine grâce à qui j'étais là puisque c'est elle qui m'avait parlé de cette mission.
Honnêtement, je ne me souviens pas de toutes les personnes que j'ai transporté. Non que j'en ai amené des centaines mais j'aurais du noter au fur et à mesure. Après une semaine, tout ça commence déjà à se brouiller dans la tête... comme quoi il était temps que je fasse cet article. Alors je me souviens plus de certains moments plus marquants que d'autres.
- Tout d'abord le tout début : on est un peu dans l'angoisse comme tout début de mission intérim où on ne connait personne ni vraiment comment va se passer le boulot et en plus en dehors de quelques unes des filles qui ont pu tester la Prius autour de la technopole, on ne connait pas la voiture non plus. Ma première mission consiste à amener une organisatrice de la technopole jusqu'à la gare pour prendre en charge des personnes qui arrivent par le train. Elle est charmante mais j'ai assez de choses à assimiler et prendre en main la voiture, ce qui fait qu'une fois arrivé à la gare, je sais qu'elle m'a dit son prénom mais je ne m'en souviens même pas. Heureusement également qu'elle est très occupée (elle passera le temps du voyage au téléphone) et qu'elle ne sent pas que je ne suis pas encore à l'aise avec la voiture. Une fois arrivé à la gare quand même ça va mieux même s'il restera toujours l'appréhension d'avoir un problème avec la voiture, tout les autres transports seront beaucoup plus détendus.
- Mes premiers clients : Alors lors de la réunion préparatoire, on nous avait bien dit que toutes les personnes qui venaient ici étaient sympas et plus détendues que des hommes politiques ou autres grosses têtes car beaucoup étaient dans leur genre des artistes...sauf une personne, une anglaise ou américaine dont je n'avais pas noté le nom et qui parait il était très exigeante. Alors lorsque j'ai vu arriver ma première cliente avec 3 autres personnes parlant anglais, je me suis dit "c'est bon elle est pour moi". En arrivant elle me tend 2 sacs de course remplis de revues (au réveil un peu de muscu le matin ça fait du bien)...je me suis dit que ça commençait bien. En fait non... ou alors si c'était elle ça s'est vraiment bien passé. Je prend les bagages, coffre, et c'est parti. Les autres sont français mais parlent en anglais par politesse pour elle. Il s'agit de Nancy Frishberg . J'écoute leur conversation et je suis assez surpris de finallement bien comprendre ce dont ils parlent.
Le reste de la journée se passera à amener diverses personnes de la gare à l'hôtel, de l'hôtel à la technopole et inversement. L'organisation entre chauffeurs roule bien : nous avons un planning des personnes prévues, largement réalisable mais nous faisons en sorte qu'il y ait toujours des chauffeurs disponibles pour les imprévus qui arrivent fréquemment.
- L'imprévu : le cas le plus particulier pour moi a été de ramener en vitesse le responsable de la délégation Japonaise de la technopole à son Hôtel. De retour d'une mission, Agnès arrive alors que je suis en trian de garer la voiture et me demande de ramener ce monsieur à son hôtel et de demander à la réception de lui faire appeler un médecin. En effet, il n'a pas l'air au mieux de sa forme. Il s'affale sur la banquette arrière de la voiture et semble à la limite de l'évanouissement. Le voyage se passe dans l'angoisse de la question suivante "est-ce qu'il va gerber dans la voiture ou est-ce que j'aurais le temps d'arriver à l'hôtel ?" :D. Une fois arrivés, je l'accompagne et demande à la réceptionniste de lui appeler un médecin, cependant il semble ne pas en vouloir et explique qu'il a ses médicaments dans sa chambre, que le médecin est inutile. Comme bon lui semble et en effet, le lendemain je le recroiserais plusieurs fois et nettement plus en forme que lorsque je l'ai amené.
La première journée est composée de conférenciers, responsables d'entreprises, ingénieurs, écrivains.
Les journées suivante verront la moyenne d'âge baisser en raison de la compétition qui doit avoir lieu : 24h pour créer un site sur un thème imposé avec des équipes de plusieurs dizaines de pays. Les compétiteurs ont entre 20 et 25 ans pour la plupart.
Les demandes alors sont plus "exotiques". Je ramène un membre de l'quipe canadienne à son hôtel car ils sont arrivés avec leur matériel informatique bien sûr et le boulet de l'équipe a oublié son câble d'alimentation dans la chambre. Il se fait applaudir glorieusement par ses compatriotes à son retour :)
Les brésiliens sont nombreux. J'en amène un groupe depuis la technopole que j'amène jusqu'au Leclerc pas très loin, ils veulent faire des achats. Groupe très sympa, je les récupère en fin d'après midi avec une valise plein et une Wii sous le bras. Celui qui prend la place du passager devant parle quelques mots de français, et entre le français, l'anglais et quelques mots d'espagnol, on arrive à bien discuter de tout le temps qu'en ramène une partie à un hôtel, l'autre partie à un autre : de la Wii (très intéressant d'acheter ça en France, c'est 2 fois moins cher qu'au Brésil oO), de l'histoire de Limoges, des femmes au volant, du temps... de tout quoi.
Le dernier jour arrivera trop vite.
On commençerait presque à prendre l'habitude agréable de ce rythme : arrivée à 8h ou 9h, café et viennoiseries offertes, on papote, quelques trajets, le temps de lire le journal, repas, café, trajets, les creux sont occupés à la lecture du journal, à papoter avec les collègues, essayer de suivre un peu les conférences (certaines semblaient intéressantes pour moi mais pas de bol je n'étais pas là quand elles passaient). On a même suggéré à Agnès de prendre la place de l'équipe de nuit, un boulot aussi bien, on pouvait y être 18h/24.
Bref je vais conclure quand même en disant que ça restera sans doute un de mes meilleurs souvenirs professionnels même si ça n'a duré que 3 jours. 3 jours à se sentir bien en costard, une belle bagnole, des gens sympas, des conditions de travail sérieuses mais dans une excellente ambiance et avec une responsable un peu speedé et inquiète parfois mais toujours avec le sourire et sachant faire confiance, des collègues de tout horizons mais tous d'une compagnie agréable et sans prise de tête et le tout dans un environnement d'artistes et d'informaticiens...que demander de mieux ?
Pour donner une idée de l'ambience de la compétition, une photo au début (le photographe du Populaire du Centre a pris d'ailleurs pratiquement la même qui s'est trouvée en couverture du journal)
Et 24h après, la même table :
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